Dénivelé : +800 m / -200 m / 4h00 de marche

Nous levons le camp à 9h15 par la piste menant au col de Tuiz Achou. La montée, assez longue, est irrégulière : certains passages plus pentus font mal aux cuisses. Nous parvenons au col (3225 m) sur les coups de 11h00. Le temps est superbe, la température agréable et nous y restons une heure, profitant de la vue sur les chaînes montagneuses traversées les jours précédents au nord et sur le lac Song Kul au sud.
Nous descendons une large vallée par une piste à la pente légère. Autour de nous, le fin tapis herbeux est percé de blocs de roches. Des chevaux et des vaches cohabitent dans les prairies et, à l'approche du lac, des yourtes sont nichées près d'un petit delta marécageux.
Les bords du lac sont un cadre somptueux pour notre pique-nique. Le soleil cogne, il n'y a pas la moindre ombre.
Le lac Song Kul est situé sur un vaste plateau d'altitude (3016 m) cerné de chaînes montagneuses. Il fait 29 kilomètres de long sur 18 de large et sa profondeur maximale est d'à peine 14 mètres. Ses eaux transparentes et poissonneuses sont gelées de novembre à mai. L'endroit est calme, quasiment vide de personnes.
Nous repartons en longeant la rive nord du lac en direction de l'est pour arriver, après un peu plus d'une heure de marche, à l'emplacement de notre camp. Les berges sont, par endroits, un peu sales. On y trouve quelques déchets plastiques mais également des restes de filets de pêcheurs. Nous attendons l'arrivée de la fourgonnette transportant nos bagages et nos tentes. Pour elle, ça a été pas moins de huit heures de route depuis notre campement d'hier pour rejoindre le lac Song Kul. Cette attente est l'occasion de découvrir le vaste paysage qui nous entoure et de faire quelques photos.

Nouvelle journée de repos aujourd'hui. Nathalie et moi, nous partons nous promener, nos victuailles pour le pique-nique dans nos sac à dos, le long du lac Song Kul. Nous cheminons d'abord en direction de l'est pour rejoindre un mausolée aperçu aux jumelles hier, depuis notre tente. Il s'agit du tombeau d'Olzhobolot Uulu Andash, un héros kirghize ayant repoussé une invasion kazakhe en 1847. Nous rejoignons ensuite les rives du lac pour assister au retour de la pêche d'une petite embarcation à moteur. Dans le bateau, des dizaines de poissons d'une vingtaine de centimètres de longueur ont déjà été vidés. Les pêcheurs les mettent dans de grands sacs plastiques avant de les stocker dans un véhicule qui partira à la ville la plus proche pour les vendre.
Nous pique-niquons un peu plus à l'ouest de là, toujours au bord du lac. Il fait un temps superbe, ciel bleu avec quelques nuages blancs et une température très agréable, de l'ordre de 25°C, alors que nous sommes tout de même à plus de trois mille mètres d'altitude.
Le vent se lève au moment où nous repartons à pied en direction des collines au nord-ouest, laissant le mausolée sur notre droite. Nous effectuons l'ascension de deux petits sommets dépassant le lac d'une centaine de mètres, puis nous redescendons par une petite vallée qui aboutit au village de cinq yourtes pour touristes situé à quelques centaines de mètres de notre camp.