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Les volcans d'Équateur

Cotopaxi

Lundi 11 septembre 2023
La pluie tombée toute la nuit a laissé un ciel bas et chargé lorsque nous quittons l'hôtel de Baños pour un transfert de presque trois heures jusqu'au parc national du Cotopaxi.
Nous débutons notre randonnée à hauteur d'un des rares emplacements de camping. Le sentier à peine marqué mène sur une grosse colline entre les volcans Cotopaxi, noyé dans les nuages, et Rumiñahui qui finit par en émerger. Le vent froid souffle en rafales assez violentes nous obligeant à trouver une endroit à l'abri pour le pique-nique. Laguna Limpiopungo et volcan Cotopaxi
Laguna Limpiopungo et volcan Cotopaxi
Nous descendons vers la lagune de Limpiopungo que nous contournons par un sentier bien aménagé. C'est à ce moment que le sommet du Cotopaxi émerge des nuages. Petit à petit, le vent en souffle les dernières bribes et nous finissons par apercevoir sa silhouette parfaite, de celles que les enfants dessinent lorsqu'il est question de volcan.
Le chemin finit par s'en éloigner, traversant de vastes espaces couverts d'une herbe jaune où se nichent par moment les squelettes jaunis de chevaux. Dans le lointain se profilent les silhouettes d'autres volcans tandis qu'une piste déserte traverse ce décor de bout du monde. La vie est rude dans le parc national du Cotopaxi
La vie est rude dans le parc national du Cotopaxi
Nous logeons à l'auberge de Tambopaxi, un endroit merveilleux, en pleine nature, face au cône du Cotopaxi.
Après une rapide douche, je repars marcher seul une petite heure dans les environs avec en ligne de mire le volcan dont le sommet se nimbe petit à petit de nuages.
Mardi 12 septembre 2023
Le Cotopaxi se dévoile de toute sa splendeur sous un ciel sans nuage lorsque je sors vers six heures du matin pour faire quelques photos au lever du soleil. Premières lueurs du jour sur le Cotopaxi
Premières lueurs du jour sur le Cotopaxi
Après le petit déjeuner, le mini-bus nous conduit sur la piste à flanc de volcan jusqu'à un parking où d'autres véhicules sont déjà présents. De là, environ deux cents mètres de dénivelé nous attendent, par un beau sentier en lacets, pour atteindre le refuge José Rivas à 4864 mètres d'altitude. Il y a plus de vingt ans, l'ascension du Cotopaxi débutait là, quasiment immédiatement sur le glacier. Aujourd'hui, il faut encore gravir quelques centaines de mètres avant d'atteindre la glace et de chausser les crampons.
Il n'y a pas d'alpinistes actuellement et le refuge est bien vide. Le volcan est en activité, comme en témoignent les fumerolles s'échappant de son sommet et son ascension est interdite.
Par un sentier débutant au refuge, nous gagnons le pied du glacier à un peu plus de 5000 mètres d'altitude. La glace fond, de l'eau s'écoule un peu partout autour de nous et des pierres se détachent de temps à autre du glacier à l'agonie. Glacier du Cotopaxi
Glacier du Cotopaxi
C'est par un sentier "droit dans la pente" que nous redescendons du refuge au parking avant de regagner notre logement.
À deux, nous repartons pour une petite balade dans les alentours de notre auberge, profitant du calme des lieux.
Mercredi 13 septembre 2023
Nous partons à pied de Tambopaxi à travers un vaste plateau d'altitude parsemé d'une herbe formant des touffes jaunes, le paramo. Il fait un peu frais et le vent souffle en rafales comme c'est le cas depuis plusieurs jours. Le Cotopaxi est coiffé d'un bonnet de nuages blancs qui masquent en partie les fumerolles s'échappant de son sommet.
Le sentier à peine marqué passe par quelques larges dépressions parsemées de blocs de roches évoquant le lit de rivières asséchées. Ce sont les vestiges de lahars, ces coulées résultant d'éruptions volcaniques composées d'un mélange d'eau et de cendres, charriant des rochers.
Ruines de Pucara Salitre et Rumiñahui
Ruines de Pucara Salitre et Rumiñahui
Nous arrivons à Pucara Salitre, un ensemble de vestiges incas sur une petite colline faisant face au Cotopaxi. et au Rumiñahui. Il n'en reste que quelques murets de pierre battus par les vents.
Fausto nous mène ensuite le long d'un ruisseau avant de bifurquer vers un affluent qui émerge soudain des entrailles de la montagne. Cette source se nomme Manantiales et présente de belles teintes d'un vert soutenu sur ses rives du fait de la présence d'algues. Niché entre deux collines arrondies, il est bien à l'abri du vent. Source de Manantiales
Source de Manantiales
Remontant vers la piste où nous attend le mini-bus, nous apercevons un coyote puis deux condors tournoyant dans un ciel chargé de nuages.
Nosu quittons le parc national du Cotopaxi par sa sortie sud, par là même où nous étions entrés quelques jours auparavant et reprenons la Panaméricaine pour gagner Quito où nus dormons à l'hôtel.
Avec Nathalie, nous partons nous promener dans le quartier historique de la capitale équatorienne, à une demi-heure à pied de notre hôtel.
Demain, nous reprenons l'avion pour rentrer en France.

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